Venere_

Cette sculpture est une réinterprétation de la Vénus de Willendorf, symbole ancestral du culte de la Déesse Mère.

La Mère, figure qui embrasse à la fois la vie et la mort, était considérée dans l’Antiquité comme sacrée, renfermant en elle le pouvoir de la création. À travers l’inhumation des défunts en position fœtale, elle était aussi invoquée comme celle qui accueille la mort, ramenant le commencement et la fin dans le giron maternel, dans un cycle perpétuel.

Réalisée en travertin romain, cette sculpture exprime une fragilité inattendue : elle repose sur des chevilles fines qui défient les conventions sculpturales traditionnelles par l’absence de supports structurels. Ce choix accentue à la fois la vulnérabilité et la force intrinsèque de la figure.

Un détail subtil apparaît sur les bras : une contraction de l’épiderme, une texture évoquant la chair de poule, incarnant la présence de la vie à travers les sensations physiques inscrites dans le corps sculpté.